June 11, 2016

june11

(A statement for the June 11th International Day of Solidarity with Long-Term Anarchist Prisoners)

First, I’d like to give warm revolutionary greetings to all those who have shown solidarity and supported me. Without that solidarity and support, I don’t know how I would have survived for so long.

As one who has spent 30 years in U.S. prisons, I’ve become intimately acquainted with control units, whether we call them Security Management Units, Special Housing Units, or Administrative Segregation – all euphemisms of penological sophistication in an attempt to disguise the true purpose and intent of such sinister tools of control and torture. Let’s be clear: they are torture chambers.

Former director of the Bureau of Prisons and now shareholder in the private prison firm GEO, Norman A. Carlson, stated that Marion’s control unit’s purpose is to “control revolutionary attitudes in prison and society” as well. Marion Federal Penitentiary is considered to be the first control unit in the U.S.

Now, across the globe, from Alabama to Colorado to Greece and beyond, control units are being established for those who refuse to conform to the regimen in prison and the normalcy of every life outside of prison, and most definitely for those who carry out revolutionary activities. Like the C-type prisons in Greece, designed explicitly for anarchist guerrillas. The design and intent is to minimize human contact through isolation and to exact an immense cost in human suffering.

In most control units, prisoners live in almost total isolation, far away from family and friends. It means restrictions on communications; censorship of incoming and outgoing mail and visits; constant harassment; and sadistic brutality from prison guards.

A few years ago it was reported that almost 36,000 human beings were housed in solitary confinement prisons in the U.S.

A study by the National Immigrant Justice Center and Physicians for Human Rights stated in their report that conditions of immigrant detainees placed in isolation not only endangered their health and safety, but also pressured them “to abandon their options for legal relief, their families, their communities, and often the only country they have ever known.” The study cites multiple examples of immigrant detainees who were placed in isolation solely because they belonged to “vulnerable populations,” such as being gay, bisexual, transgender, or mentally ill. Here in Alabama’s Holman prison segregation unit, three prisoners have committed suicide in the last eight months, and there have been numerous other attempts to commit suicide that were unsuccessful.

Most control units consist of cells without windows, to cause sensory deprivation and reduce visual stimulation, and those with windows are not able to be opened, causing stifling heat in the cells during the summer months.

On February 19, 2016, Albert “Shaka” Woodfox was released from prison after 44 years in solitary confinement. Woodfox was a prisoner who joined and co-established a chapter of the Black Panther Party at the notorious Angola prison in Louisiana in the 1970s and was charged with the murder of a prison guard. Woodfox is now 69 years old.

Hugo “Yogi Bear” Pinell was confined in California’s inhumane solitary confinement units for 43 years. He was recently murdered by white supremacists in collusion with prison guards after being released to general population on August 12, 2015. He had been a leader and prison rebel and a prime organizer of the Prison Movement in the 1960s and 1970s.

Whatever name they are called, control units’ primary purpose is control, to break the will and sanity of those who rebel and refuse to conform to an oppressive social order in or out of prison.

What we have to do is get angry and bring ourselves into direct confrontation with this most sinister aspect of the Prison Industrial Slave Komplex that is destroying human beings and suppressing revolutionary movements. We have to continue to do the million things we already do to attack the state, but we also have to be creative and create new ways of attacking the state and its institutions. Again, these institutions of the state are torture chambers designed to break and destroy the human will to rebel against that which oppresses them.

Shoutouts to all prison rebels and anarchists of action. Keep up the good fight!
Special shout to the Plateau Crew!

Fire to the prisons!

Michael Kimble
Dragon Cell
(Watch My Smoke)

[Turkish translation]

French translation:D’abord, je voudrais donner de chaleureux et révolutionnaires remerciements
à tous ceux qui m’ont aidé et apporté leur solidarité. Sans cette
solidarité et ce soutien, je ne sais pas comment j’aurais survécu aussi
longtemps.

Ayant passé 30 ans dans les prisons des U.S., je suis devenu intimement
familier des unités de contrôle, qu’elles soient nommées Unités de
Management de la Sécurité (Security Management Units) ou Ségrégation
Administrative (Administrative Segregation) – autant d’euphémismes de
sophistication pénale dans une tentative de déguiser le véritable dessein
de ces outils de contrôle et de torture. Soyons clairs : ce sont des
chambres de torture.

L’ancien directeur du Bureau des Prisons et désormais actionnaires de la
firme de prisons privées GEO, Norman A. Carlson établissait que le but des
unités de contrôle était de “contrôler les attitudes révolutionnaires en
prison et en société”. Le Pénitencier Fédéral Marion est considéré comme la
première unité de contrôle aux US.

À présent, à travers le globe, de l’Alabama au Colorado, à la Grèce, et au
delà, les unités de contrôle sont établies pour ceux qui refusent de se
conformer au régime pénitencier et à la normalité de toute vie en dehors de
la prison, et plus encore pour ceux qui accomplissent des activités
révolutionnaires. Il en va ainsi des prisons de “Type C” en Grèce, conçues
explicitement pour la guérilla anarchiste. Leur conception a pour objet de
minimiser les contacts humains par l’isolation, et d’arracher une immense
souffrance humaine.

Dans la plupart des unités de contrôle, les prisonniers vivent dans un
isolement presque total, loin de leurs familles et amis. Cela implique une
restriction des communications, la censure du courrier et des visites, un
harcèlement constant, et une brutalité sadique de la part des geôliers.
Il y a quelques années, il fut rapporté que presque 36,000 êtres humains
étaient détenus dans des prisons de confinement solitaire aux U.S.

Une étude du National Immigrant Justice Center and Physicians for Human
Rights établit dans son rapport que les conditions de détention de
prisonniers immigrants placés en isolation n’étaient pas seulement
dangereuses pour leur santé et leur sécurité, mais aussi faisaient pression
sur eux de sorte à ce qu’ils “abandonnent leurs options d’aide légale,
leurs familles, leurs communautés, et souvent le seul pays qu’ils aient
jamais connu.” Cette étude cite de multiples exemples de détenus immigrants
qui furent placés en isolation parce qu’ils appartenaient à des
“populations vulnérables” comme les gays, les bisexuels, les transgenres,
ou les malades mentaux. Ici, dans l’unité de ségrégation de la prison
Holman, en Alabama, trois prisonniers se sont suicidés ces huit derniers
mois, et il y eu des tentatives nombreuses de commettre le suicide qui
échouèrent.

La plupart des unités de contrôle consistent en des cellules sans fenêtres,
afin de causer une privation sensorielle chez les détenus, et de réduire
leur stimulation visuelle. Pour celles qui ont des fenêtres, elles ne
peuvent pas être ouvertes, ce qui produit une chaleur étouffante en cellule
durant les mois estivaux.

Le 19 février 2016, Albert “Shaka” Woodfow fut relaché de prison après 44
années en confinement solitaire. Woodfox était un prisonnier qui avait
rejoint et co-établit un chapitre du Black Panther Party dans la prison
notoire Angola, en Louisianne, dans les années 1970. Il était accusé du
meurtre d’un garde. Woodfox est à présent vieux de 69 ans.

Hugo “Yogi Bear” Pinell fut confiné dans les unités inhumaines de
Californie, pendant 43 ans. Il fut récemment assassiné par des
suprémacistes blancs, en collusion avec les gardes de prison, après avoir
été replacé parmi les autres détenus, le 12 juillet 2015. Il avait été un
leader, un prisonnier rebelle, et un des premiers organisateurs du Prison
Movement, dans les années 1960 et 1970.
Quel que soit le nom qu’on leur donne, l’objectif premier des unités de
contrôle est de contrôler et briser la volonté et la santé de ceux qui se
rebellent et refusent de se conformer à un ordre social oppressive, en
prison comme en dehors.

Nous devons nous mettre en colère et nous mener à la confrontation directe
avec le plus sinistre aspect du Prison Industrial Slave Komplex qui détruit
les êtres humains et supprime les mouvements révolutionnaires. Nous devons
continuer de faire les millions de choses que nous faisons déjà pour
attaquer l’Etat, mais nous devons aussi être créatifs et créer de nouvelles
façons d’attaquer l’Etat et ses institutions.

À nouveau, ces institutions de l’Etat sont des chambres de torture, conçues
pour briser et détruire la volonté humaine de se rebeller contre ce qui
l’oppresse.

Hommage à tous les prisonniers rebelles, et aux anarchistes en action.
Continuez le bon combat !
Hommage spécial au Plateau Crew !

Feu aux prisons !
Michael Kimble

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